« Mes premiers bronzes, quand je les ramenais d’une fonderie d’art, déclenchaient l’ire de Philippe : « mais, enfin, tu donnes une sculpture super, et le fondeur te ramène « çà » ! » alors, je retouchais « ça », avec un clou, un marteau, un tournevis… je me souviens avoir ainsi retouché le chevreuil couché, le cerf chargeant, sans me demander pourquoi je passais de la peinture qui marchait si bien, à « çà », qui ne me rapportait pas un copec et me faisait transpirer au propre comme au figuré.
Une amie artiste m’a conseillé : « offre-toi au moins une flexible meuleuse ! ». Et ce fut le doigt dans l’engrenage.
Mes stages chez Start Roussel, et surtout, surtout, l’aide précieuse et totalement désintéressée, de la fonderie d’art Paumelle et de chacun de ses employés (Patrick, Franck, Laurent, Jean-Noël…) : ces gens-là, amoureux de leur métier, heureux de transmettre leur savoir sans rien attendre en retour, sont les « parrains » de notre fonderie d’art familiale, de la fonderie d’art Boisseau.
Cette fonderie d’art a été créée pour réaliser nos sculptures de A à Z, et fondre les premiers bronzes de notre fils, Sébastien.
Comme Philippe, Sébastien a un métier pour vivre : il est graphiste. Mais comme ses parents, il est artiste. Il peint, il sculpte, et nous en sommes à son deuxième bronze.
Bref, nous sommes maintenant autonomes, et même si l’élaboration d’un bronze nous demande beaucoup de temps et d’énergie, et est très dure physiquement (quelques heures de créations, des semaines pour sa fabrication) nous pouvons donner à nos client un certificat dans la moindre arrière-pensée : nos œuvres sont bien de nous sans la sous-traitance du fondeur d’art :
Quel luxe, quelle joie, quelle jouissance ! »
Catherine Boisseau
Après la mise en vente des premières créations, cravate et gravures (voir note du 23 décembre 2008), Catherine et Philippe Boisseau vous présentent des petits bronzes :